Telle mère, tel fils
Ce n’est pas forcément facile d’inscrire son enfant dans une lignée familiale lorsqu’il est handicapé. On a tendance à le voir comme petit être fragile alors qu’il est, avant tout, un enfant avec ses qualités et ses défauts, ses compétences et ses difficultés, ses gestes et ses postures hérités de sa famille.
Cela m'a pris du temps pour m'en rendre compte (en fait le temps de prendre suffisamment de recul pour accepter mon garçon tel qu'il est : Accepter l’inacceptable ) mais c’est certain, Adam est bien mon fils.
Je le vois maintenant comme mon petit garçon et plus comme mon enfant autiste.
Physiquement, s’il tient sa carrure de son père (alors qu’Axel est mon digne fils dans ce domaine), une ressemblance existe avec moi au même âge au niveau du visage (alors que son frère aîné est le portrait de son père). Il a les mêmes joues joufflues !
Au niveau du caractère, Adam est un enfant plutôt calme, pas très bavard (quoique), généralement obéissant, comme je l’étais. Il est également très têtu, comme sa maman (et sa mamie, désolé Maman !). Il a une tendance naturelle à remettre à plus tard ce qu’il doit faire, comme les devoirs. Ça, c’est une caractéristique commune de la fratrie… Il a le sens du détail quand il se met à dessiner ou à faire des objets en patafix pour coller à la réalité de ce qu’il reproduit, comme je le faisais (l’abstraction n’a jamais été mon fort).
Pour l'instant, deux de ses activités préférées sont les mêmes que les miennes lorsque j’étais petite. Je pouvais passer des journées entières dans l’eau sans jamais me lasser, Adam fait de même. J’aimais faire du ski, Adam aussi.
Enfin, comme moi, Adam a un goût prononcé pour le café depuis qu’il est petit.
Je suppose qu'avec le temps, nous aurons d'autres points communs.