Pétition à l’attention du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur la situation économique des personnes autistes

Publié le par Cécile

Quelques jours avant le 2 avril 2011, journée de sensibilisation à l’autisme, les murs du métro parisien se sont couverts de quelques affiches sur la situation des personnes autistes en France préparées par la Fondation Vaincre l’Autisme.

Une campagne de publicité dans les journaux a été menée.

L’image qui m’a la plus touchée et choquée est la suivante :

 CampagneAutisme.jpg

Si effectivement 80% des jeunes autistes n’ont pas accès à l’école (et ce chiffre me semble malheureusement correspondre à la réalité), cela signifie que la Loi du 11 février 2005 n’a pas vraiment fait bouger les lignes du côté de la scolarisation alors que ce droit est inscrit dans la loi.

Et pourtant, en fréquentant l’école, les enfants autistes progressent de façon significative.

Selon un article publié par Hopital.fr le 21/04/2011 - 16:12 :

« Si la loi de 2005 devait garantir le droit à la scolarisation des enfants autistes, dans les faits, la pluparts des 110 000 enfants atteints de ces troubles et en âge d'être scolarisés sont privés de ce droit fondamental. En effet, à peine 20 % d'entre eux accèdent à l'école ordinaire, 30 % sont accueillis en instituts médico-éducatifs ou en hôpitaux de jour. Plus de la moitié des enfants autistes ne sont pas pris en charge. Selon les derniers chiffres du ministère de l'Éducation nationale, seulement 16 000 enfants autistes ou présentant des troubles apparentés ont bénéficié d'un parcours scolaire, à temps complet ou partiel, en 2009. »  

C'est en consultant ce type de statistiques que je me dis qu'Adam fait partie des chanceux : scolarisé en milieu ordinaire à temps plein depuis 4 ans, cela doit être rare.

Il faut absolument faire avancer la cause de l'autisme en France.

Cette année, la journée de l'autisme a été complètement éclipsée par le Sidaction. Une bonne cause en cache une autre ...

Pour celles et ceux qui le veulent, le collectif autisme appelle à la signature de la pétition suivante :

Signez la pétition à l’attention du Conseil économique, social et environnemental sur la situation économique des personnes autistes

(Autisme France, Sésame Autisme, Autistes sans Frontières, ProAutisme et Asperger Aide)

 

  • Parce qu’il faut d’urgence apporter des réponses sur le coût économique et social de l’autisme, sur la nécessité de trouver des pistes de financement adaptées et sur le redéploiement des financements actuels.
  • Parce que la prise en charge des 600 000 personnes autistes reste majoritairement inadaptée, inefficace et pire encore, parce que les traitements archaïques auxquels la France a encore recours aggravent les troubles des personnes autistes, les excluant ainsi de la société et plongeant des milliers de familles dans la détresse et l’impuissance.
  • Parce qu’il est capital de nous pencher sur le coût de la non prise en charge précoce de l’autisme :

1.    coût sanitaire (dépendance, surhandicap, durée de vie plus courte…),

2.    coût social (80% de séparations chez les parents d’enfants autistes, obligation d’arrêt de l’activité professionnelle pour beaucoup de mères),

3.    coût économique (perte d’autonomie entrainant systématiquement des hospitalisations et placements en institutions, pertes en terme d’impôts, car les 400 000 autistes qui n’ont pas d’emploi ne sont pas imposables).

 

Nos associations de parents estiment qu’une meilleure prise en charge précoce fera considérablement diminuer le coût économique et social de ce handicap pour la collectivité.

 

Nous devons être 500 000 signataires sur ce site (http://www.collectif-autisme.org/PetitionCESE) pour que le conseil se mobilise. Ce sera la première fois en France que les citoyens auront saisi cette institution représentative sur un grand sujet de société

 

Outre le fait de pointer une situation désastreuse, cette étude permettra de mettre en évidence les économies qui pourraient être réalisées si la personne autiste était prise en charge assez tôt, via le recours à des thérapies éducatives adaptées ainsi qu’à la scolarisation et la prise en charge en milieu ordinaire. Si celles-ci peuvent sembler coûteuses au premier abord, il est temps de démontrer, comme cela a déjà été fait au Québec notamment, qu’elles reviennent, à terme, beaucoup moins cher à l’Etat qu’une prise en charge en institution.

 

Le Collectif Autisme se mobilise ainsi pour que l’autisme, pathologie encore trop méconnue, soit mieux pris en charge par l’Etat tout en maitrisant les dépenses de santé.

 

 

Publié dans Scolarité

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