Année 2012/2013, année de transition
Même dans mes rêves les plus fous, je n'avais pas imaginé le scénario qui est en train de se dérouler cette année tellement Adam a rencontré de déboires durant sa scolarité.
A la fin de l'année scolaire 2011/2012, il avait été convenu qu'Adam soit inclus en CE1 pour le français et les maths à la rentrée suivante.
Le début d'année a été quelque peu chaotique puisque faute d'accompagnant, Adam n'a pas pu commencer son inclusion en CE1 avant le mois de novembre 2012. Ensuite, tout s'est enchaîné très vite: inclusion en CE1 tous les matins, puis rajout de deux après midis complètes, les mardis et vendredis, puis de la première partie de l'après midi le lundi et enfin de la première partie de l'après midi le jeudi. Adam est donc inclus à 100% en CE1 et ne manque que deux heures d'écoles pour se rendre à ses séances d'orthophonie.
Il se considère d'ailleurs comme un élève à part entière du CE1 et non plus de la CLIS. Je revis donc la joie des devoirs, des contrôles, des bonnes (et mauvaises) notes, des apprentissages à revoir...
Adam suit sans problèmes au niveau des apprentissages scolaires. Sur son livret du premier trimestre, il était écrit "félicitations", réitérées de vives voix par le directeur de l'école.
Bien sûr, il a toujours besoin d'un étayage individuel, même s'il est globalement autonome en maths et capable de rester seul en classe pour faire des dictées!
Son comportement est adapté la plupart du temps, même s'il a toujours tendance à parler tout haut en classe. Il n'a plus de crise. S'il n'arrive pas à faire un exercice, pas de cris non plus, il attend la correction.
Les devoirs à la maison ne l'enthousiasment pas beaucoup mais il ne rechigne pas à les faire.
Adam est finalement très scolaire et se fond bien mieux dans le moule de l'Education Nationale que son frère.
Lors de la dernière équipe éducative, nous avons donc discuté de l'orientation d'Adam pour la prochaine rentrée scolaire, qui consisterait en une sortie de CLIS pour réintégrer le cursus classique, en CE2, avec un accompagnement individuel. Bien qu'ayant deux ans de retard par rapport à sa classe d'âge, ce retour est possible dans le cadre d'un PPS.
J'ai vu tellement d'enfants autistes quitter le système scolaire depuis plusieurs années que j'ai du mal à réaliser ce qui arrive à Adam. Les sorties de CLIS dans ce sens ne doivent pas être très fréquentes.
Mais pour un enfant qui tire son épingle du jeu, combien restent sur le bord du chemin, faute de connaissances, de moyens, de prises en charge adaptées?